Comme le soulignait Ludwig von Mises, les individus agissent dans un cadre de moyens limités et de fins subjectives (praxéologie).
Par fins, comprenez n'importe quel objectif social orienté vers la satisfaction de nos propres besoins ou désirs, choisi en fonction de nos valeurs et de nos préférences.
En fait, la fin subjective de l'individu représente l’état social qu’une personne considère comme plus désirable que son état actuel (celui qui est le sien avant la réalisation de cette fin).
De l'autre côté, un moyen est un outil ou une ressource que l’individu peut utiliser pour atteindre cette fin subjective.
Ces moyens sont limités, tant en quantité qu'en disponibilité, ce qui pousse les individus à faire des choix en fonction de l'évaluation subjective de leur efficacité pour atteindre la fin visée.
Partant de ces définitions, nous pouvons logiquement conclure qu'aucun d'entre nous ne peut atteindre ses différentes fins sans moyens.
Or, de très nombreux moyens nécessitent d'être produits en amont (outils, machines), tandis que d'autres sont le résultat d'un processus de production impliquant la création préalable de ces moyens (par exemple, les voitures).
De même, de nombreuses fins impliquent l'achat de services et de biens de consommation finaux. Mais là encore, il faut que des moyens de production aient été fabriqués précédemment avant de pouvoir les consommer.
Toute consommation est ainsi précédée logiquement d'une production, qui implique elle-même des outils et des machines produits lors d’étapes de production antérieures.
Bien sûr, la fabrication initiale des outils et des machines nécessite du capital en termes de temps, de monnaie et de travail, qui lui-même provient de l’épargne et des choix d’investissement.
Dans cette optique, plus l'accumulation de capital est rendue possible, plus les entrepreneurs peuvent fabriquer ou acquérir facilement ces biens intermédiaires pour leur propre production.
Les outils et les machines agissent ensuite comme des multiplicateurs d’efficacité dans la production, permettant d'atteindre plus rapidement et avec moins de ressources les fins subjectives.
La production de ces moyens techniques en amont permet donc de produire une plus grande quantité de biens finaux, ce qui permet en même temps de satisfaire davantage de besoins humains.
Contrairement à l'adage populaire selon lequel la consommation serait le moteur de l'économie, c'est d'abord à la production qu'il faut dire merci, dans l'ordre des choses.
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