Introduction
On nous présente souvent l’impôt comme une nécessité du vivre ensemble : "Sans impôts, pas d’hôpitaux, pas d’écoles… et pas de routes !". Classique ! Peut-être avez-vous déjà entendu cette (pseudo) justification ?
Si vous croyez toujours à cette fable fiscale, accrochez-vous fermement ! Dans cet article, je vous révèle les véritables enjeux de la fiscalité : ceux de la domestication économique des individus.
1️⃣ La fiscalité comme outil de contrôle
Commençons par une définition claire de la fiscalité :
La fiscalité se réfère à l'ensemble des règles, des lois et des pratiques qui régissent la perception des impôts et des taxes par l’administration fiscale. Les impôts sont des contributions financières obligatoires imposées aux individus et aux entreprises en fonction de leurs revenus, de leurs transactions et de leur propriété. Les recettes fiscales ainsi générées sont ensuite utilisées pour financer les dépenses publiques, telles que les infrastructures, l'éducation, les soins de santé et autres services essentiels.
Source : https://formation.lefebvre-dalloz.fr/dossier/fiscalite
La justification officielle de la fiscalité repose sur l’idée qu’elle permettrait de financer un certain nombre de services essentiels au bon fonctionnement de la société, mais aussi qu’elle serait le ciment de politiques sociales fondées sur la redistribution des richesses. Enfin, nous entendons aussi dire que la fiscalité est un juste retour des choses en ce sens qu’elle permet de corriger certaines "défaillances du marché".
Inutile de vous dire qu’ici, on ne mange pas de ce pain-là. Au-delà de l’aveuglement quant au respect du droit naturel, cette vision fait souvent fi d’un élément essentiel : les États modernes ont d’autres moyens que la perception des impôts pour assurer leur financement.
À l’ère des monnaies fiduciaires, les banques centrales peuvent imprimer de l’argent à volonté, finançant ainsi leur dépense publique via la dette et l’inflation. Grâce à l’effet Cantillon, cet argent bénéficie en premier lieu aux proches du pouvoir (banques, grandes entreprises, fonctionnaires), tandis que la population subit des pertes de pouvoir d’achat bien après.
2️⃣ L’impôt comme frein à l’émancipation individuelle
La fiscalité n’est pas un simple outil de collecte (récit), mais avant tout une arme de contrôle social et économique (réel). L’État ne spolie pas seulement pour se financer, mais pour bien empêcher l’accumulation privée de capital, menace directe à son monopole du pouvoir.
L’État sait que la prospérité individuelle est le premier facteur qui permettrait aux citoyens de s’affranchir de son emprise. Plus une personne est indépendante financièrement, moins elle a besoin des aides publiques, moins elle est vulnérable aux chantages électoraux et clientélistes, et donc en mesure de défier l’ordre établi.
Rappel utile : l’État représente la force des moyens politiques. Il s’octroie la violence dite légale (qu’il dit légal…) sur un territoire donné. C’est même cette violence qui lui permet de menacer, de faire peur, et si besoin, d’aller directement chercher l’argent (le rôle de l’endoctrinement étant aussi déterminant). Pourquoi diable pareille organisation mafieuse laisserait-elle trop de place aux individus ?
En ponctionnant systématiquement les revenus et les investissements productifs, l’État cherche à contrôler, à retarder et à rendre difficile l’accumulation de capital. C’est une servitude économique volontaire. L’État permet à l’individu de produire, d’échanger et d’accumuler, mais en gardant un oeil très attentif sur ces opérations et en prenant sa part au passage. Voyez comme aucune transaction n’est censée lui échapper !
Le caractère premier de la fiscalité est donc répressif. C’est un poids attaché à la cheville des productifs : elle ne vise pas à détruire entièrement la richesse, mais à la canaliser, à la freiner, à empêcher son utilisation libre et concurrente face au pouvoir central.
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