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La mentalité anticapitaliste
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La mentalité anticapitaliste

Par Ludwig von Mises

CAPITALISME.

Depuis son déploiement à grande échelle par le biais de l'industrialisation, les intellectuels se sont acharnés à le critiquer par des mots les plus durs qui soient.

Parlons des origines psychologiques, sociales et philosophiques des critiques envers le capitalisme.

1️⃣ Le capitalisme comme système du service rendu

Le début du livre porte sur les causes psychologiques de la détestation capitaliste par la classe dominante (politiques, intellectuels etc).

Tout commence par une tromperie conceptuelle. Le capitalisme est très souvent mal compris. Il n’enrichit pas seulement les "vilains capitalistes", mais surtout les masses en répondant à leurs besoins essentiels.

Au sein de l'ordre capitaliste, ce sont les consommateurs qui déterminent les gagnants (profits) et les perdants (pertes). Les consommateurs dictent ce qui est produit par les entreprises par le biais de leurs préférences (achats).

En fait, le capitaliste prospère uniquement s’il satisfait efficacement les désirs du public. Un riche entrepreneur peut donc tout perdre s’il ne satisfait plus sa clientèle à long terme.

Ce nouveau paradigme économique fut une rupture majeure pour qui veut bien comparer l'ère du capitalisme industriel avec l'ordre social des sociétés féodales. À cette époque, la richesse était essentiellement fixée par le rang et non par la capacité à rendre des services par l'échange libre.

Le capitalisme a remplacé le privilège par la capacité à produire et servir. Par la suite, l’accumulation de capital par habitant a permis aux révolutions industrielles de prendre toute leur mesure et d’améliorer les conditions de vie à un niveau jamais égalé dans l'histoire des Hommes.

2️⃣ Pourquoi le capitalisme suscite-t-il de la haine ?

Au sein de l'économie de marché, chacun est responsable de ses succès, comme de ses échecs. Or, la nature humaine est ainsi faite que ceux qui échouent cherchent parfois des boucs émissaires pour s'en dédouaner.

Nombreux sont alors ceux qui se lancent dans le combat collectif face au capitalisme. Il y a des écrivains, des artistes et des professeurs frustrés de voir certains de leurs pairs réussir. Ils développent une haine particulière contre ce système responsable de leur échec.

D'autres sont de riches héritiers, qui sont restés toute leur vie étrangers à la gestion des affaires familiales tout en développant une sorte de ressentiment contre leur propre condition matérielle.

Le capitalisme est aussi accusé de créer des "inégalités", alors même qu’il récompense les efforts tournés vers l'amélioration de la vie des autres.

L’accumulation de capital n’est pas un "don de la nature" mais bien le fruit du risque, de nombreux sacrifices et de la prévoyance.

Mais au sein d'une société de libre marché, les inégalités de revenus peuvent parfois être fortement matérialisés par les choix et les conditions de chacun. Cet état de fait alimente le ressentiment de ceux qui se sentent moins en succès.

Il n'y a rien donc d'étonnant à ce que l'aigreur soit si souvent redirigée vers des stars, des entrepreneurs à succès ou des grands sportifs.

3️⃣ Poncifs anticapitalistes

Beaucoup d'individus pensent encore que les progrès technologiques sont presque automatiques et indépendants du capitalisme. Un peu comme s'ils nous venaient du ciel !

En réalité, ces progrès dépendent de l’accumulation et de l’investissement de capital. Nos machines modernes sont le résultat d’un long processus d’épargne et d’innovation, certainement pas du hasard de la vie.

D'autres adversaires du capitalisme en viennent à prôner un "compromis" entre capitalisme et socialisme, cela pour tempérer les "effets négatifs" du capitalisme.

Mais ils finissent toujours par aggraver les problèmes qu’ils prétendent résoudre. Pour l'exemple, les dépressions économiques cycliques et le chômage de masse sont le résultat d’interventions étatiques, non des défauts inhérents du marché libre.

4️⃣ Capitalisme et culture

Le capitalisme a révolutionné la production culturelle en permettant aux écrivains, artistes et innovateurs de vivre de leurs créations sans dépendre exclusivement du mécénat aristocratique ou d’une tutelle étatique.

En mettant les moyens de production à disposition de tous, il a rendu l’accès à l’expression artistique ouvert à tous les individus désireux de s'exprimer. Les créateurs peuvent désormais publier librement leurs œuvres sur le marché, et leur succès dépend directement de l’appréciation du public.

Cependant, certains détracteurs dénoncent ce système comme responsable d’une prétendue décadence artistique. Ils accusent le capitalisme de privilégier des productions culturelles dites "commerciales", au détriment d’œuvres "intellectuellement supérieures".

Ludwig von Mises réfute ces critiques dans l'ouvrage en rappelant les grandes figures que le capitalisme a nourries : Wagner, Verdi ou Hugo.

Ces géants de l’art ont marqué leur époque précisément parce que le marché leur a permis de toucher un large public, libérés des contraintes élitistes des mécènes. Certains diront que ces géants ne sont plus et que la culture s'affadit pourtant bien, mais ce vaste sujet mériterait un fil à part pour en révéler les potentielles raisons (mais n'allez pas imaginer qu'il faille socialiser les moyens de production pour propulser la culture...).

Le capitalisme a permis une amélioration continue des biens culturels. Même les produits initialement rudimentaires ont évolué vers des versions plus esthétiques et accessibles grâce à la concurrence, à l’innovation et la baisse des prix qui en a résulté.

Par exemple, l’édition de masse a popularisé la lecture tandis que la technologie a progressivement perfectionné des supports comme les disques vinyles, les films ou encore les livres électroniques.

5️⃣ Occident et capitalisme

Ludwig von Mises souligne un fait historique majeur : l’idée de liberté individuelle face à l’État est une contribution unique de la civilisation occidentale. En Occident, c'est la reconnaissance des droits individuels et de la propriété privée qui a créé un cadre propice à l’accumulation de capital.

L'Orient n'a pas rencontré cette même évolution. L’absence de cette liberté individuelle et du respect des droits de propriété a donc limité les opportunités d’investissement et d’accumulation de richesses.

Les politiques de nombreux gouvernements orientaux ont souvent entravé les entreprises, empêchant ainsi la création d’un tissu économique capable de rivaliser avec celui qui se complexifiait en Occident.

Mises souligne que cette approche socialiste a freiné les progrès technologiques, culturels et sociaux, laissant l'Orient à la marge des grandes révolutions industrielles.

Ce contraste met en lumière l’importance de la liberté de marché pour le progrès humain. Là où des gouvernements furent un peu moins agressifs avec l'individu, ces derniers purent s'enrichir plus vite que jamais auparavant.

En conclusion, Mises affirme que la haine envers le capitalisme découle d’émotions comme l’envie ou le ressentiment, mais aussi d’illusions idéologiques.

Pourtant, le capitalisme reste le seul système qui ait permis les plus grandes amélioration des conditions humaines, tout en permettant à ses détracteurs les plus virulents de s'exprimer (Mises évoque notamment les noms de Marx, Sombart ou Sorel).

Vous pourrez détester autant que vous voudrez le système économique qui vous a déjà tout donné, il vous le rendra par toujours plus de richesses !


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