Propriété privée, valeurs et prospérité
Un rappel sur l'origine du mal social
Introduction
Il existe une relation directe entre l'érosion des valeurs traditionnelles (telles que la conservation ou la grandeur) et l'affaiblissement de la propriété privée.
Ce lien mérite une analyse approfondie pour comprendre les mécanismes par lesquels l'étatisation progressive de la société conduit à une dégradation généralisée de la condition humaine.
L’érosion des valeurs suit celle de la propriété privée
Des valeurs telles que la prudence, l’intégrité, la volonté d’excellence, la prévoyance et la responsabilité constituent les fondations d’une société stable. Elles nous permettent d’anticiper des interactions civilisées et de spéculer sur l’avenir avec une plus grande confiance. La propriété privée est intrinsèquement liée à ces valeurs, car elle assure leur protection et sanctionne les comportements inappropriés.
Elle agit comme une boussole, nous orientant vers un cap très clair. Sur le marché libre, toute erreur a un coût, qu’il s’agisse de réputation ou d’argent. Dans une telle société, l’individu profite directement des fruits de son travail, de ses investissements et se fond dans la coutume de l’ordre social, l’enrichissant de sa présence.
Cependant, lorsque la propriété privée s’érode, ces valeurs sont également compromises. Pourquoi ? Car soudainement, l’ordre social cesse de promouvoir le développement individuel, la gestion responsable des ressources et l’accumulation de capital nécessaire à la concrétisation de projets à long terme. De l’incitation à produire et à rester civilisé, nous basculons vers la désincitation globale...
L'État contre la propriété privée
L'étatisation de la société traduit une expansion continue des frontières du Léviathan, bien au-delà de ses fonctions régaliennes. Cela nous indique que l'espérance minarchique, l'idée d'un État minimal, semble peu fiable. Le pouvoir tend en effet à s'auto-accroître.
Cette expansion se manifeste par une intrusion de plus en plus marquée dans la propriété privée des individus et dans leurs activités économiques. L'expropriation, l'inflation volontaire, les réglementations envahissantes et la fiscalité oppressive sont quelques-unes des manières par lesquelles l'État peut éroder la propriété privée.
Cela conduit à une détérioration des incitations à investir et à épargner, favorisant une préférence pour la consommation immédiate au détriment de l'investissement à long terme. Dans un tel contexte, il devient presque impossible de considérer autre chose que la consommation immédiate. L'étatisme crée une société caractérisée par la précipitation et l'asphyxie économique.
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Une prise d'otage subtile
La création de monnaie et d'inflation ex nihilo, tout comme l'imposition fiscale, sont des mécanismes par lesquels l'État intervient subrepticement dans l'économie. Ces processus altèrent la structure même de la propriété et de l'épargne individuelle.
Lorsque l'État imprime de la monnaie sans contrepartie réelle, il dévalorise chaque unité monétaire déjà en circulation, baissant ainsi la valeur réelle des épargnes accumulées par les citoyens. Cette inflation artificielle agit comme une taxe occulte, puisqu'elle réduit le pouvoir d'achat de chacun de nous.
De plus, la fiscalité, qui n'existe que par violation de notre consentement, est une appropriation des fruits du travail individuel, et donc un crachat à la figure de notre temps humain dédié à la production. Ces prélèvements obligatoires sont le symbole d'une confiscation de masse des ressources. C'est comme si l'on nous imposait un handicap : nous voilà comme freinés, de moins en moins aptes à construire des projets de long terme et à disposer librement de nos gains.
Mais l'État peut aussi promulguer des lois et des régulations sans ancrage dans le droit naturel. Cette législation arbitraire renforce le système de gouvernance centralisée et la capacité de nuisance des instances supranationales détachées de nos réalités quotidiennes. Le pouvoir appelant le pouvoir, elles finissent même par s'arroger des moyens de pression et de coercition exorbitants.
Ces bureaucraties, en s'éloignant des pratiques de gouvernance locale et en supprimant le principe de consentement des gouvernés, ont usurpé les rôles traditionnellement réservés aux communautés et aux individus. Ce faisant, elles confisquent non seulement l'autonomie locale mais entravent également la capacité des communautés à s'auto-organiser et à réguler leurs affaires conformément à leurs propres normes et besoins.
La solution libertarienne
Face à cette usurpation de la propriété et aux effets logiquement induits par ce crime de grande ampleur, les libertariens proposent un retour aux principes fondamentaux du droit naturel, fondés sur la propriété privée, les contrats volontaires et le consentement mutuel comme bases de toute interaction humaine.
Cette vision implique des propositions radicales, mais toujours justes. Pour commencer, la sécession pour ceux qui désirent s'organiser de manière autonome, accompagnée d'une monnaie saine, libre de l'interventionnisme étatique. De plus, ils soutiennent la libéralisation complète des marchés, y compris pour des services essentiels comme la sécurité, actuellement monopolisée par l'État.
L'analyse est limpide : l'État est le mal social. C'est pourquoi les propositions qui découlent de cette conclusion supposent de renverser la table étatique pour laisser place à la liberté et aux 1000 Liechtenstein de Hans-Hermann Hoppe. Tout est question de bataille culturelle/intellectuelle, d'organisation, d'ingéniosité entrepreneuriale... et de temps. Poursuivez le travail. Le chemin se fait en marchant, mais la liberté aussi. Alors marchez : pas à pas, nous la ferons.
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