La planification économique ne fonctionne pas !
Et elle ne le pourra jamais !
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Pour l’occasion de la saison estivale, je relance mon cours d’introduction à l’économie "Six Leçons" basé sur l’ouvrage de Ludwig von Mises. J’y ai ajouté des compléments qui approfondissent les leçons déjà fournies, toujours dans cet esprit d’explications sans fioritures. Le cours a été conçu pour les débutants et les curieux.
Tarif estival :
37€ au lieu de 57€ sur ma plateforme secondaire
150€ en vous inscrivant au niveau avancé de l’Académie (Culture Liberté) : vous aurez ensuite accès à tous les cours suivants et à l'ensemble de mes contenus.
Contenu : 6 leçons de bases + 3 BONUS / environ 5h de vidéos
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📚 Au programme :
🎯 Les Six Leçons de Ludwig von Mises
Le capitalisme
Le socialisme
L’interventionnisme
L’inflation
L’investissement étranger
La politique et les idées
🎁 + 3 leçons bonus inédites
Leçon BONUS #1 : L’action humaine, l’échange et la valeur
Leçon BONUS #2 : La monnaie et les prix
Leçon BONUS #3 : La production, le capital et l’entrepreneur
Ces leçons bonus offrent une approche globale des enseignements de l’école autrichienne, en plus des chapitres thématiques de l’ouvrage de Ludwig von Mises.
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Les socialistes de tout bord voient dans le marché un système chaotique incapable de fonctionner librement. L'État devrait donc en prendre les rênes pour l'organiser et nous protéger de ses dangers supposés.
1️⃣ Définir les termes : qu’est-ce que la planification économique ?
La planification économique est un mode d’organisation dans lequel les décisions d’allocation des ressources sont centralisées par une autorité politique au lieu de résulter des interactions volontaires entre individus sur un marché libre.
Le but ultime des planificateurs étant de décider :
- Quoi produire : plutôt de l'acier, de l'électricité ou des chaussures ?
- Comment le produire : quelles méthodes, quelle quantité de travail humain, quelles technologies ?
- En quelle quantité le produire : quels sont les objectifs chiffrés en termes de production ?
- À quel prix vendre la production : quel sera le prix de vente final administré ?
Il faut sans doute distinguer deux formes de planifications pour y voir plus clair et coller à la réalité (question de degrés finalement) :
1. La planification (quasi) totale : tout est décidé par l’État. Le marché libre est réprimé, les prix sont fixés d'en haut et les entreprises privées sont inexistantes (ou tolérées à la marge). C'est ce qui se passe dans les sociétés dictatoriales (je donne trois exemples plus bas).
2. La planification partielle : l’État conserve le marché, c'est-à-dire l'entreprise privée, l'échange, les prix émergents, la (fausse) monnaie, le profit etc, mais intervient à coups de subventions, de quotas de production, de fixation de prix minimum/maximum, de programmes publics etc. C'est la planification standard dans toutes les économies interventionnistes actuelles, à différentes échelles.
Dans l'idée, la caste prétend que la planification permet d'éviter le "chaos du marché", de garantir la "stabilité du pays" et d'orienter la production vers des "buts collectifs". Mais qu'en est-il vraiment ?
2️⃣ Pourquoi séduit-elle encore ?
Avant de débuter, essayons de comprendre pourquoi nos économies sont bloquées au stade de la planification centrale. Je vois au moins trois raisons pour lesquelles l’idée de planification séduit encore largement les foules.
1. L’illusion du contrôle : c'est l’image rassurante du pilote dans l’avion. On aime s'imaginer qu’un petit cercle de professionnels pourrait éviter le chaos et guider l’économie dans la bonne direction.
▶︎ Pourtant, l'économie n'est pas un avion et n'a pas de destination unique. C'est au contraire un vaste réseau humain composé de multiples trajectoires individuelles. Le marché n’a donc pas besoin d’un capitaine central : l’ordre émerge DÉJÀ par nos choix. Nous en reparlerons.
2. L’argument moral : l’État se présente comme un arbitre impartial chargé de corriger les prétendues "injustices du marché". La population pense donc qu'il serait le seul à pouvoir "répartir les richesses en société".
▶︎ L'État n'est pas un arbitre, c'est un prédateur. Il se nourrit de notre argent pour le spolier et le redistribuer à sa guise. Par ailleurs, l'idée même que l'injustice puisse naître du marché révèle le marxisme culturel si profond inscrit dans notre société. L'injustice naît toujours d'une agression non réparée, pas de l'échange.
3. La parole des "experts" : les planificateurs et leurs conseilleurs affirment savoir mieux que nous ce qu’il faudrait produire et consommer. Leurs graphiques, statistiques et modèles donnent l’impression de la rigueur scientifique. Le grand public tombe très souvent dans le panneau et fait l'erreur de croire que la "science" (et ils n'en font même pas...) pourrait remplacer la décision.
▶︎ Aucun "expert" ne peut connaître les préférences et les besoins de millions de personnes au quotidien, et encore moins leur imposer leurs désirs politiques. La décision appartient à chacun de nous, en tant qu'être souverains et capables d'arbitrages.
3️⃣ Quid du calcul économique ?
Sans propriété privée et sans échanges libres, il n’existe pas de prix de marché pour allouer le capital. Comment comparer les coûts et les bénéfices escomptés sans prix de marché ? En fait, les prix émergent de la rencontre entre l’offre et la demande en contexte de rareté. Il s'agit du point de départ de toute économie. Sans rareté, il n’y aurait ni choix, ni coûts d’opportunité, ni calcul économique. C’est parce que les ressources sont en pénurie que les individus agissent pour améliorer leurs conditions de vie.
Côté demande, plus un bien est rare par rapport à l’intensité du désir qu’il suscite, plus sa valeur peut augmenter et plus son prix pourra être élevé. Côté offre, la rareté des intrants de production (matières premières, main-d’œuvre, machines) renchérit les coûts ou oblige à faire des ajustements en termes d'allocation du capital. Les prix qui émergent des échanges libres condensent ainsi toute l'information apportée par les acteurs économiques en contexte de rareté.
Mais les prix sont aussi et surtout la boussole des entrepreneurs. Ils leur permettent de savoir quoi produire, pour qui, comment et en quelle quantité. Manipuler ou supprimer les signaux de prix revient à casser le seul mécanisme capable de coordonner efficacement l’action économique. Par exemple, un plafond de prix sur le pain destiné à "le rendre accessible à tous" perturbera l’action des boulangers. Ils produiront donc moins de pain ou carrément autre chose car ils ne sont plus rentable à ce prix. Seulement, la demande restera forte. Résultat ? Pénuries à venir !
4️⃣ Pourquoi la planification ne pourra t-elle jamais fonctionner ?
La planification échoue par nature car elle consiste à distordre le marché pour servir des intérêts politiques et/ou para-politiques (grandes entreprises en copinage). Les signaux économiques transmis par les prix ne sont plus de véritables signaux de marché mais des signaux trafiqués par l’interventionnisme. Cette logique explique pourquoi une économie socialiste fonctionne toujours à l’aveugle. Voilà pourquoi la planification est vouée :
- à ignorer les décisions individuelles : la planification part du principe qu’un petit groupe de décideurs sait mieux que des millions d’individus ce dont ils ont besoin. Elle nie tout bonnement la subjectivité de la valeur et efface nos préférences.
- à l'incapacité d'adaptation : sur un marché libre, les prix réagissent instantanément aux changements de conditions. Dans un système planifié, les ajustements passent par des procédures politiques, ce qui entraîne des délais et des décisions arbitraires.
- à l'accumulation des erreurs d’allocation du capital : : sur un marché libre, une mauvaise allocation est rapidement sanctionnée par des pertes, ce qui force les producteurs à s’adapter pour éviter la faillite. Dans une économie planifiée, une erreur peut perdurer des années car l’État finance et/ou protège les activités déficitaires.
- contraindre les consommateurs à payer plus cher ou à subir des pénuries : en faussant les prix de marché, la planification crée soit des prix artificiellement élevés (lorsqu’elle subventionne ou impose des coûts), soit des pénuries (lorsqu’elle fixe des prix trop bas). Dans les deux cas, ce sont les consommateurs qui en subissent les conséquences, avec moins de choix, moins de qualité et plus d’attente.
5️⃣ Diagnostic empirique de la planification
Après avoir posée ces bases théoriques, illustrons mes dires par la réalité historique.
URSS
L’économie soviétique reposait sur des plans quinquennaux décidés par le Gosplan, organe central de planification. Il fixait les objectifs de production pour toutes les industries (avec priorités données à l’industrie lourde et à l’armement). Les entreprises d’État produisaient donc souvent des biens inutilisables ou sans valeur pour les gens, mais conformes aux exigences du Pouvoir. Pendant ce temps, les biens de consommation courante manquaient. Les pénuries de chaussures, de savon, de viande et même de papier toilette étaient fréquentes. Le marché noir devint indispensable pour obtenir certains produits.
Chine maoïste
Entre 1958 et 1962, le Grand Bond en avant imposa des quotas agricoles et des expérimentations désastreuses. Collectivisation forcée des terres, mise en commun des outils et du travail, campagne contre les moineaux (entraînant un déséquilibre écologique et des invasions massives de sauterelles), construction de hauts-fourneaux dans chaque village, etc. Les paysans furent contraints de livrer massivement leurs récoltes à l’État et la Chine connut l’une des pires famines de l’histoire (environ 30 millions de morts). Dans certaines régions, les familles furent réduites à manger de l’écorce et des racines pour survivre.
Venezuela
À partir des années 2000, le gouvernement imposa des prix maximums sur les denrées de base (riz, farine, lait) et sur les devises étrangères, tout en nationalisant des pans entiers de l’économie. Les producteurs incapables de couvrir leurs coûts réduisirent leur activité ou fermèrent. Les supermarchés se vidèrent, les files d’attente de plusieurs heures devinrent courantes et un vaste marché noir se développa. La fuite des talents et des capitaux accéléra encore l’effondrement de la production locale, rendant le pays dépendant des importations et de l’aide humanitaire.
6️⃣ Pourquoi le marché libre est-il supérieur à la planification ?
1. Sur le plan déontologique, le marché libre suppose le respect absolu de la propriété privée. Chacun est libre d’utiliser ses ressources, son temps et ses talents comme il l’entend, tant qu’il ne viole pas les droits de propriété d’autrui. C’est la base d’une société libre !
2. Sur le plan pratique, le marché libre est bien plus efficace. L’information peut y circuler par l'échange et les prix. Chacun s’y adapte en continu, sans besoin de comités, de formulaires ou de chaînes bureaucratiques. Chaque transaction aligne les préférences et incitations des individus, producteurs comme consommateurs. L’allocation des ressources se fait de manière décentralisée, rapide et adaptative.
3. Sur le plan de la préférence temporelle, le marché permet de se projeter et dure dans le temps sans coercition car il repose sur l'échange. De l'autre côté, une économie planifiée doit sans cesse mobiliser des ressources en termes d'idéologie et de répression pour que les plans du Parti soient suivi sans heurts. Le marché libre repose sur le laissez-faire dans un cadre de pure propriété privée. C'est un cadre de coopération sociale décentralisé reposant sur le choix de chacun. En clair, le marché est la seule forme d’organisation sociale à la fois éthiquement valide, techniquement efficace et durable dans le temps.