Petite leçon d'économie
Pour les gens de "droite"... et les autres (s'ils veulent bien écouter)
Voilà un tweet publié par l’influenceur et essayiste de droite Julien Rochedy:
Un programme très camusien. Sauf que cette ligne “natio-écosocialiste” sera celle de l'appauvrissement, comme toutes les autres lignes politiques classiques.
Tant que les identitaires ne comprennent pas que la liberté économique est première, ils continueront de mouliner.
Je vais d'abord poser quelques bases. Impossible de me faire comprendre sinon.
Vers la fin, je dirais pourquoi cette "ligne" ne peut pas être une voie enviable, le tout justifié par l'analyse économique.
Le point de départ est l'axiome de l'action humaine (Ludwig Von Mises): chaque individu agit, motivé par son libre choix (au sens: ce qui résulte d'une décision).
Nous agissons toute notre vie durant, consciemment ou pas. Cela est manifesté/observé.
Le libre choix s’exprime spontanément par l’action de chaque individu dans son quotidien.
Attention, il ne s'agit pas d'aller sur le terrain des "motivations/raisons": on constate qu’il y a action, c'est tout.Cette science se nomme la praxéologie. Vous suivez?
Le point suivant est central: nous vivons dans un monde de ressources limitées. Les choses matérielles ne sont pas disponibles à l'infini et notre temps lui-même est compté.
Chaque décision de votre part démontre que vous allouez du temps à certaines choses et pas à d'autres. Par ailleurs, l'homme transforme son monde pour y vivre et échanger, il doit donc allouer du temps pour ce faire.
Notre temps se décompose lui-même en choix, qui sont la manifestation de nos préférences, situées dans le temps et dans un contexte donné.
En me lisant, vous faites un choix. Celui de ne pas lire autre chose: discriminer, c'est choisir... et c'est aussi agir.
Nous agissons/décidons parce que nous ne pouvons pas tout obtenir. La temporalité et la limitation sont donc constitutives de l'action humaine.
En fait, rien n’est JAMAIS gratuit. L'homme dépensera toujours du temps/des ressources pour obtenir quelque chose et ainsi améliorer sa situation sociale.
Quand les socialistes vous parlent de gratuité, vous saurez désormais que cela n'est que mensonge. Pour le dire autrement, l'activité sociale humaine est intrinsèquement économique.
Il n'y a RIEN qui soit "hors de l'économie". Nous sommes dans un monde économique, et c'est ainsi.
Nos relations sociales sont tissées par l'échange volontaire, lui-même motivé par le libre choix, dans le but d'améliorer une situation à un instant T de notre existence humaine.
En interagissant avec autrui, on agit. Autrui, en interagissant en même temps avec nous, agit aussi. Ainsi, l’échange permet à chacun d'en tirer profit, car si ce n'était pas le cas, aucun de nous n'aurait agit.
L'échange fait lui-même ressortir une myriade d'informations. Nos paroles envoient une information. L'influence est permanente et module l'action humaine.
Par exemple, une menace franche permettra sans doute au protagoniste visé de s'adapter/négocier en conséquence.
L'ensemble des signaux qui interviennent dans le processus de décision contraignent les individus à agir d'une certaine manière, et pas d'une autre.
Ils se tâtent, hésitent, questionnent, soupèsent... et agissent librement. À ce stade, je peux déjà le dire sans risquer de vous perdre: l'échange est le fondement de l'enrichissement humain.
Toute tentative d'interposition constitue alors un boulet au pied de l'action humaine, car cela MODIFIE le champ d'information, d'allocation et d'action.
Les informations et les besoins ressentis nous font agir d'une certaine manière et allouer notre temps/nos ressources d'une certaine manière.
Toute obligation/interdiction/réglementation arbitraire modifie la trajectoire de vie des individus. Voilà pourquoi les choses dégénèrent toujours quand les politiques, par le biais de l'État, S'INTERPOSENT dans l'échange.
Ils brouillent l'information, notamment celle du prix. Ils freinent nos projets. Ils volent notre argent (et donc... notre temps, rappelez-vous).
Vous voyez le point? Ne pas défendre l'action humaine libre, c'est détruire le potentiel de nos existences sociales.
La question n'est donc PAS celle de la "démondialisation" ni celle du "recentrage économique". C'est du pur utilitarisme politique...
La question est celle de la liberté économique, qui DOIT rester première, car elle permet à toutes les autres libertés d'exister.
Condamner la première, c'est condamner toutes les autres et par la même, le processus d'amélioration de notre civilisation.
Toutes les lignes politiques supposent la coercition politique et économique à notre égard. Les natios-écosocialistes n'échappent pas à la règle. Ils poursuivraient l'appauvrissement en cours s'ils parvenaient un jour aux commandes de l'État.
Ma ligne?
Liberté, c'est-à-dire avant tout liberté d'action totale et sans entraves dans l'espace social.
Laissez-faire les individus est la seule voie pour leur permettre de "substituer un état plus satisfaisant des choses, à un état qui l'est moins".
Voilà du libre choix.
Partant de là, toute la société de services peut émerger (rien ne naît "ex-nihilo", tout part de l'action humaine).
Le localisme, l'immigration triée et le souci écologique ont toute leur place dans la société libre. Pourquoi en serait-il autrement si la demande est réelle?
Bien sûr, le libre choix suppose le droit de propriété. Elle est l'outil de protection et de décision ultime de l'individu.
Par exemple, l'immigration de masse est étatique. Personne n'a librement consenti (en tout cas, pas moi, et vous?) à cette situation sociale.
Une telle société n'arrivera que par la défense impitoyable d'une philosophie de l'action humaine libérée du joug étatique.
Cette société sera celle du marché libre. Elle permettra à tous nos projets de s'établir et donc à l'humanité de déployer son plein potentiel.
Qui en parle aujourd'hui dans le champ culturel, intellectuel et/ou politique français?
La gauche? La droite? Quelqu'un? Allô la Terre?
Sans commentaires.
Puisque les esprits ne sont pas prêts, travaillons à ce qu'ils le soient au plus vite.
Le génie humain n'attend pas. 🚀