Personne ne peut relever la démocratie. Aucun homme, aucune femme. Placez l'individu le plus brillant de sa génération à son sommet et il échouera. Ce n'est pas de sa faute, c'est celle de la structure et de ce qu'elle suppose.
Le degré de complexité organisationnelle dans les grandes nations démocratiques à l'ère moderne est simplement trop élevé pour un seul individu et son gouvernement. Après 230 ans d'existence, la démocratie est devenue folle et le désordre s'est emparé de toute la société.
Si l'argument rationnel de la coercition ne suffit pas à vous faire abandonner votre foi politique, considérez cela: nos sociétés démocratiques occidentales sont ingouvernables, et la France en particulier. Elles sont nées pour mourir lentement, car leurs principes originels sont mauvais.
La démocratie a trop longtemps été perçue comme un aboutissement de notre civilisation car elle est apparue comme bien plus enviable et fonctionnelle que les dictatures d'antan. Mais s'arrêter à cette partie émergée de la démocratie fut une grave erreur. L'essentiel, la partie immergée, nous a révélé de nombreux vices à travers le temps.
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La démocratie, c'est la tyrannie d'une majorité biberonnée à la propagande d'État, un socialisme féroce nécessaire à l'illusion de la cohésion sociale et au maintient réelle de ceux qui tiennent le pouvoir, l'élévation de la préférence temporelle et donc l'incapacité pour les jeunes générations de construire à long terme...
Pire encore, dans notre cadre français républicain, la centralisation du pouvoir accentue encore le délitement économique et social. La France n'est plus qu'une gigantesque machine bureaucratique, policière et judiciaire glaciale, huilée et entretenue par des tyrans tantôt "visibles", tantôt "invisibles".
Visibles, ce sont les technos de la machine et les hommes d'État qui se croient autorisés à l'administrer arbitrairement. Invisibles, ce sont tous les minuscules rouages (humains?) à leur service. Le résultat est sans appel: la machine anonymise l'individu, invisibilise la souffrance et dissipe la responsabilité.
Voilà comment le fonctionnaire inconnu se change en parasite et tyran du quotidien, faisant passer sa procédure sacré devant le bon sens et la civilité. L'humain s'efface sous la machine, car elle n'a pas été pensée ni conçue pour lui, mais pour le Pouvoir.
À la fin, la perfide démocratie finira par s'effondrer sur elle-même partout où elle sévit, condamnée par la lourdeur de ses faux principes. Nous avons donc besoin d'un changement structurel, amorcé par le droit et tourné vers l'individu. Comment transformer notre morphologie sociale sans repenser les principes qui la supporte?
La fin démocratique et celle de tous les régimes de droit public marquera le début des régimes de droit privé. Ce passage de relai est une nécessité pour que civilisation se poursuive. Il sera soutenu par un immense souffle de liberté, symbole de la réappropriation de notre puissance individuelle et communautaire, trop longtemps étouffée.