Cas pratique pour vous illustrer la non-viabilité du "projet France".
Quels sont ses chiffres en 2023 ?
Approximativement :
PIB : 2 800 milliards €
Dette : 3 000 milliards € (107 % du PIB)
Déficit : 154 milliards € (5.5% du PIB)
(le PIB est une mesure foireuse, mais simplifions)
Prenons maintenant le cas d'un restaurant de taille moyenne en province, avec un chiffre d'affaires de 300 000 € en 2023 (le chiffre d'affaires fera office de PIB du restaurateur dans cet exemple).
Cela nous permet d'avoir une photographie de sa situation fin 2023 :
▶︎ Déficit : 5.5 % * 300 000 € = 16 500 €
▶︎ Dette : 107 % * 300 000 € = 321 000 €
Fin 2023, notre restaurateur a donc perdu 16 500 € et se trouve endetté à hauteur de 321 000 €. Il devra sans doute emprunter ou lever des fonds à la fin de l'année pour couvrir ses dépenses.
Par ailleurs, même si tout son revenu était consacré au remboursement de sa dette, il lui faudrait largement plus d'une année entière sans aucune autre dépense pour s'en acquitter (et encore, ajoutez les intérêts).
Dans la restauration, les marges bénéficiaires sont souvent étroites, de sorte qu'un endettement élevé vient rapidement grignoter les bénéfices.
Or, sa dette augmentera tant qu'il ne parvient pas à rentrer sans ses coûts, ce qui s'ajoutera à ce qu'il doit déjà rembourser auprès de ses prêteurs.
L'analogie a ses limites puisque tous les business n'ont pas les mêmes enjeux et que l'État n'est pas une entreprise. Il n'empêche qu'on peut émettre des similitudes et se poser quelques questions.👇
1. Est-ce que vous investiriez dans un restaurant qui a plus de dettes que de revenus annuels et qui accumule des pertes chaque année ?
2. Pensez-vous que la banque accordera indéfiniment des prêts à un établissement qui dépense plus qu'il ne gagne ?
3. Sachant que les chiffres de l'État sont encore plus mauvais aujourd'hui, pensez-vous qu'il doit continuer de faire fuir les capitaux pour améliorer sa situation ?
Vous avez 4h.