Le SMIC n'est PAS une "mesure sociale", et cela s’explique très bien sur le plan économique.
1. Pourquoi le SMIC est un problème
Le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) est une politique gouvernementale qui fixe un salaire minimum en dessous duquel il est illégal de rémunérer un travailleur en France.
Sauf que cette intervention de l'État dans les transactions privées entre employeurs et employés soulève plusieurs problèmes de fond:
1/ Ingérence dans les contrats privés : le SMIC constitue une ingérence directe dans la liberté contractuelle.
Il limite la capacité des individus à négocier librement les conditions de leur travail, y compris le salaire, ce qui contrevient au droit naturel, prônant dans ce cadre la non-ingérence de l'État dans les affaires privées.
2/ Distorsion des incitations économiques : en imposant le SMIC, l'État modifie les incitations économiques pour les employeurs.
Ils peuvent être réticents à embaucher des travailleurs car cela leur coûterait trop cher. Cette distorsion peut avoir des conséquences imprévues sur la dynamique du marché du travail.
3/ Effets sur la compétitivité : le SMIC et toutes les mesures coercitives freinent le potentiel des entreprises, les rendant moins compétitives sur des marchés au sein desquels elles auraient pu vouloir s’engager.
Tout ce qui contribue à freiner les entreprises dans leur démarche ou à augmenter les coûts sera toujours un problème en soi dans le mécanisme de création de richesse.
2. Alternative : la liberté contractuelle
1/ Liberté & Responsabilité : les individus devraient être libres de conclure des contrats volontaires sans ingérence de l'État.
Cela signifie que les employeurs et les employés devraient être libres de négocier les conditions de travail qui leur conviennent, y compris le salaire. Les individus sont responsables de leurs propres choix et nul ne saurait s’interposer.
2/ Flexibilité du marché du travail : une approche libertarienne favorise un marché du travail flexible, où les employeurs et les employés peuvent s'adapter rapidement aux conditions changeantes de l'économie.
Cela peut favoriser l'innovation, la création d'emplois et donc la prospérité. À noter que cela pourrait fortement redéfinir les formes de contrats en place.
Nous assisterions sans doute à l'émergence d'une nouvelle structure du marché du travail, reflet de nos besoins humains.
Si le "travail" est dans toutes les bouches et soulève tant d'inquiétudes, c'est aussi et parce que la structure en place n'est pas le reflet de nos volontés. C'est l'État qui conditionne ce marché, pas nous.
Trois exemples (parmi tant d'autres):
CDD flexibles : sans les contraintes actuelles liées aux CDD, les employeurs et les employés pourraient négocier des contrats de durée variable en fonction des besoins spécifiques de l'entreprise et du travailleur.
Par exemple, un employé pourrait accepter un CDD de quelques mois pour travailler sur un projet particulier, puis passer à un autre projet ou à un autre employeur.
CDI flexibles : les CDI pourraient également être plus flexibles avec la possibilité de clauses de résiliation ou de modification plus simples.
Cela permettrait aux employeurs de s'adapter rapidement aux changements économiques ou aux besoins de l'entreprise, tout en donnant aux employés plus de sécurité de l'emploi.
Contrats de travail à la tâche : les contrats de travail basés sur des missions spécifiques pourraient devenir plus courants.
Une fois une mission accomplie, le contrat pourrait être résilié ou renouvelé en fonction des besoins futurs.
On peut aussi imaginer l'émergence d'entreprises de "service de contrats", qui aideraient les salariés à conclure les contrats les plus avantageux en fonction de leur situation/besoins, à trouver les meilleurs compromis et à assumer les démarches à leur place.
3. Le marché du travail libre, l’horreur?
Maintenant, je me dois de répondre à l'objection principale: "Sans SMIC, les patrons paieraient une misère les salariés, c'est l'horreur!"
Non, il faut prendre de la hauteur.
1/ Le marché détermine les salaires : dans une économie de marché libre, les salaires en dépendent. Ils seraient donc déterminés par l'offre et la demande pour un certain type de travail.
Si un employeur propose un salaire dérisoire comparé à l'offre environnante, personne ne serait incité à aller travailler chez lui.
Les chercheurs d'emplois seraient libres de rechercher des employeurs offrant des salaires jugés plus justes.
2/ Les incitations économiques : les employeurs ont également des incitations à offrir des salaires raisonnables pour attirer et retenir des travailleurs qualifiés.
Si un employeur ne paie pas suffisamment, il pourrait avoir du mal à trouver des travailleurs compétents prêts à accepter le poste.
En conséquence, les employeurs seraient incités à offrir des salaires compétitifs pour attirer les meilleurs talents.
3/ Les mécanismes de soutien social : l'entraide est toujours légitime tant qu'elle est volontaire.
Même sans le SMIC, des programmes sociaux pour aider ceux qui se trouvent dans des situations difficiles pourraient exister.
On peut imaginer que ces programmes seraient conçus pour fonctionner sous conditions afin d'inciter les bénéficiaires à redevenir productifs.
La présence de syndicats libres seraient aussi légitimes pour aider les travailleurs et les défendre dans des situations jugées anormales.
4/ Les opportunités de formation : une société libre favoriserait l'accessibilité à la formation pour permettre aux individus d'acquérir des compétences recherchées.
Cela ouvrirait la voie à de meilleures opportunités d'emploi et à des salaires plus élevés.
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Ca me rappelle ce tweet :
"Le New Hampshire n'a :
✅Pas de salaire minimum et le revenu médian le plus élevé du pays.
✅Pas de permis de port d'arme et le taux de criminalité le plus bas.
✅Pas d'impôt sur le revenu ni sur les plus-values, et un excédent de 400 millions de dollars.
C'est presque comme si les gens étaient mieux lotis lorsque le gouvernement ne s'en mêle pas."
Source : https://twitter.com/FreeStateNH/status/1712838043298578683