La valeur d'usage et la valeur d'échange sont des concepts marxistes erronés.
Il n'y a que la valeur tout court, subjective et mesurée à l'échange.
Il est regrettable que ces notions soient encore tant employĂ©es. MĂȘme des gens de "droite" (ici Julien Rochedy) peuvent tomber dans ce piĂšge marxiste.
Voilà comment sont posées les choses par les marxistes.
La valeur dâusage:
En quelques mots, la valeur dâusage reprĂ©sente lâutilité de lâobjet : câest la valeur de lâobjet en ce quâil se rapporte Ă des besoins ou dĂ©sirs humains et permet de les satisfaire.
Prenons lâexemple du blĂ©. Le blĂ© se rĂ©fĂšre au besoin de sâalimenter, et permet de le satisfaire en ce quâil est consommĂ© comme nourriture ; câest sa valeur dâusage.
Ainsi la valeur dâusage nâest pas affectĂ©e par les lois de lâĂ©conomie : peu importe lâoffre ou la demande...
... , peu importe la quantitĂ© de travail contenue dans une tonne de blĂ©, peu importe lâĂ©poque, le blĂ© reste du blĂ©, son cĂŽté matĂ©riel, substantiel reste le mĂȘme ; il se rapporte au besoin de sâalimenter de la mĂȘme maniĂšre et le satisfait de la mĂȘme maniĂšre.
La valeur dâĂ©change:
De lâautre cĂŽtĂ©, la valeur dâĂ©change place lâobjet par rapport aux autres dans une relation dâĂ©change.
Elle reprĂ©sente les objets contre lesquels lâobjet en question sâĂ©change, en les comparant Ă ...
... un âĂ©quivalent universelâ (dans les sociĂ©tĂ©s modernes, cet Ă©quivalent universel est la monnaie).
Ainsi, contrairement Ă la valeur dâusage, la valeur dâĂ©change est soumise aux lois de lâĂ©conomie...
... : la valeur dâĂ©change dâun objet peut ĂȘtre modifiĂ©e en fonction de la quantitĂ© de travail quâil contient ou de son offre et sa demande.
Source:
https://www.unionjc.fr/
Passons maintenant Ă une rĂ©futation Ă©conomique rationnelle, en passant par lâĂ©cole dâĂ©conomie autrichienne, et son concept de subjectivitĂ© de la valeur.
Il faut dĂ©jĂ partir du bon cadre Ă©pistĂ©mologique: lâindividu.
De là peut découler la notion de subjectivité, reliée à chaque individu.
Les deux sont étroitement liés et forment ensemble une vision cohérente de la maniÚre dont les économistes devraient aborder l'étude des phénomÚnes économiques.
Commençons par lâindividualisme mĂ©thodologique, sans lequel on ne peut pas penser la subjectivitĂ©.
L'individualisme mĂ©thodologique consiste Ă partir de lâindividu pour Ă©tudier/comprendre les phĂ©nomĂšnes sociaux. Il faut donc commencer toute analyse par l'Ă©tude des actions individuelles.
Les comportements collectifs et/ou les tendances du marchĂ© Ă©mergent par les actions et interactions des individus. Ainsi, les âgroupesâ ou les âinstitutionsâ nâont pas dâactions indĂ©pendantes de leurs membres.
Tout phĂ©nomĂšne social doit ĂȘtre analysĂ© en termes de dĂ©cisions, prĂ©fĂ©rences et actions individuelles.
Ce cadre Ă©pistĂ©mologique a Ă©mergĂ© avec Max Weber, et Ludwig Von Mises lâa repris/peaufinĂ© pour Ă©tayer sa propre pensĂ©e Ă©conomique.
Ensuite, la subjectivité de la valeur signifie que la valeur d'un bien ou d'un service n'est pas déterminée par des propriétés objectives ou intrinsÚques, mais par une évaluation faite par l'individu en fonction de ses préférences, désirs, et circonstances.
Il nây a donc jamais de valeur intrinsĂšque ou objective aux choses, car nous ne sommes que des individus, tous diffĂ©rents.
Selon cette perspective, la valeur ne peut pas ĂȘtre objectivement mesurĂ©e, car elle est intrinsĂšquement liĂ©e Ă l'apprĂ©ciation subjective des individus.
Ă lâinverse, le concept marxiste de valeur d'usage suggĂšre qu'un bien possĂšde une valeur d'usage dĂ©finie par son utilitĂ© matĂ©rielle rĂ©elle ou sa capacitĂ© Ă satisfaire un besoin.
Cette notion suppose une certaine objectivitĂ© dans la dĂ©termination de la valeur, car elle se base sur des propriĂ©tĂ©s tangibles et mesurables du bien lui-mĂȘme, plutĂŽt que sur l'Ă©valuation subjective des individus.
Hélas, cette approche est problématique pour plusieurs raisons:
1/ SubjectivitĂ© des besoins: mĂȘme si un bien possĂšde des propriĂ©tĂ©s objectives, l'utilitĂ© ou la satisfaction qu'un individu en tire est toujours subjective.
Deux individus peuvent avoir des Ă©valuations complĂštement diffĂ©rentes de la mĂȘme chose en fonction de leurs prĂ©fĂ©rences personnelles, de leurs expĂ©riences et de leurs situations.
2/ Variabilité temporelle: la valeur que les individus attribuent à un bien ou à un service peut changer avec le temps.
Ce qui est considéré comme ayant une grande valeur d'usage à un moment donné peut perdre de sa pertinence à un autre moment, en fonction des circonstances.
3/ Complexité des jugements: les individus évaluent les biens et services en fonction d'une multitude de facteurs qui ne sont pas simplement réductibles à l'utilité matérielle. Ces facteurs incluent des éléments financiers, psychologiques, émotionnels, culturels, etc.
Il est donc erronĂ© de supposer que la valeur d'un bien peut ĂȘtre dĂ©terminĂ©e objectivement en se basant uniquement sur son utilitĂ© matĂ©rielle. La vraie valeur dĂ©coule des Ă©valuations subjectives des individus et de leurs interactions sur le marchĂ©.