La culture n'a pas besoin du pouvoir, mais de la liberté!
Ou quand la culture légitime l'arbitraire.
Un jour, les hommes admettront que la vraie puissance ne réside pas dans la domination politique. Ils verront que la grandeur de notre civilisation s'est construite non grâce au pouvoir, mais en dépit de lui.
Monsieur Prats le rappelle, Napoléon a largement contribué aux fondements de la République. Il n'en voit simplement pas les effets néfastes qui perdurent encore aujourd'hui.
Les créations administratives et bureaucratiques de cet homme continuent de nous léser, plutôt que de nous laisser libres.
L'argument classique consiste surtout à parler du rayonnement culturel que Napoléon a apporté. Mais pensez-vous vraiment que sans lui, les français de l'époque n'auraient pas su inventer, évoluer, coopérer, prospérer?
Si vous êtes convaincus qu'un grand chef est essentiel à la création de la culture, alors vous méprisez le génie humain et vous passez à côté du mécanisme naturel de la transmission.
La culture n'est pas façonnée par le pouvoir, mais par l'inventivité, le talent et l'audace des individus qui transmettent ce qu'ils sont aux jeunes générations.
Ce processus fondamentalement évolutif, reflète autant le contexte scientifique et technique que l'esprit du temps. La culture est donc moins l'œuvre du pouvoir que celle des personnes qui marquent leur époque.
Je sais que les amoureux de l'Empereur sont fascinés par la dimension épique de son histoire. Mais ne voir que cela, c'est rester coincé dans une seule réalité, masquant une pure romantisation de la barbarie.
Aimer les hommes, c'est vouloir la paix pour chacun d'eux, non qu'ils soient prisonniers des caprices d'un seul. Nous n'avons pas besoin de grandeur politique pour rayonner car la haute culture ne réclame pas le pouvoir, mais la liberté.
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