Défendre le port d'arme à tout prix
Il est à la base même de la possibilité d'assurer notre droit naturel
Constat
Le port d'arme est un sujet sensible en France. Hélas, rare sont ceux qui plaident en sa faveur sans compromis.
Je “profite” du drame d’Annecy, survenu le 8 juin 2023, pour parler une énième fois de ce droit inaliénable de propriété. Son existence pleine nous protègerait de la violence grimpante sur notre territoire.
Vous allez voir qu'il suffit de maîtriser les bases du droit naturel (encore lui, toujours lui) pour le légitimer.
Posons le cadre avec l'argumentaire anti-armes classique: "Cela risque de causer des tueries de masse, des crimes... c'est trop dangereux voyons!".
Intéressant. Nous sommes donc face à une vision conséquentialiste du monde.
Qu'est-ce que le conséquentialisme?
Voici une définition apportée par le site lalanguefrancaise.com: "Approche morale qui consiste à faire un choix en fonction des conséquences concrètes et réalistes et non en fonction d’un idéal absolu."
"Conséquences concrètes et réalistes". C'est donc un certain rapport à la notion de risque qui est révélé. Puisqu'il y a des risques, alors le port d'arme doit être interdit!
Sur le plan du droit naturel, c'est-à-dire du point de vue du droit de propriété, cela ne tient pas.
La notion de risque
Penser la société par le risque, c’est se condamner à l’inaction. Conduire devient illégitime parce que l'on risque d'avoir des accidents...
Le risque est consubstantiel à l'existence. Chaque individu doit en prendre la mesure dans le cadre de ses actions.
Le risque est absolument individuel et engendre la pleine responsabilité de celui qui le prend. Rien ni personne ne peut dire ce qui est risqué à votre place, ni assumer les conséquences de vos risques pris.

“Oui, mais on vit ensemble, tes risques deviennent les miens!”
Ah, mais attendez un peu? Vous croyez que la justice n’existe pas dans le monde libre? Grossière erreur, enfin. Si JE vous cause des dommages à cause de MES risques, c’est MOI qui en paye le prix, intégralement.
Le principe de propriété
Revenons au principe de propriété privée. En droit naturel, ce qui est illégitime, c'est la violation du droit.
Ce qui veut dire que posséder une arme n'a rien d'illégitime. C'est s'en servir pour agresser autrui qui l’est. Nuance capitale!
C’est l’usage pro-actif de l'arme qui fait le crime, et non la détention. La détention n'est pas un crime (fait). Le crime, c'est la violation du droit (acte).
Par ailleurs, la notion d'arme est arbitraire: un tesson de bouteille est une arme si je l'utilise activement contre autrui.
Notez aussi un point crucial: l'utilisation d’une arme comme légitime defense est comme son nom l'indique...
légitime!

Je ne fais que défendre ma propriété contre un agresseur. Ainsi, le port d’arme ne peut être que libre parce qu’il est impossible de prédire ce que chacun fera de son arme.
L'arme pourra servir à tuer, certes (crime => justice)...
mais aussi à nous protéger (dissuasion, légitime défense)!
Déconstruction de quelques poncifs
Revenons un instant sur les arguments anti-armes. En plus d'être une vision conséquentialiste, c'est une vision parcellaire du monde.
=> Par exemple, quand on prétend qu'il y aurait des "massacres", on manque un point crucial dans l'analyse…
Si l'agresseur possède une arme, qui vous dit que la foule agressée n'en possède pas aussi? Voyez-vous le point? La dissuasion serait terrible.
Les tueries de masse aux USA ont été commises par des agresseurs qui savaient que les gens visés étaient désarmés (merci la loi).
=> Dans la même veine, certains disent que cela ajouterait du chaos au chaos, compliquant ainsi le travail des policiers.
Mais encore une fois, c'est tout l'inverse: la police aurait bien moins de travail. Si les gens sont armés, alors le cadre sociétal est déjà dissuasif.
Les potentiels agresseurs sont conscient du fait qu'ils risquent de rencontrer une opposition armée s'ils passent à l'attaque contre un individu/la foule.
Pensez toujours le droit via la réciprocité: si j'ai tel droit, mon voisin aussi. Sans exception.
=> Autre argument anti-armes: "Cela permet d'avoir moins d'armes en circulation, donc moins de violence". Tendre naïveté!
Les agresseurs trouveront toujours de quoi s'armer. Rien ni personne ne pourra les en empêcher.
À l'inverse, Monsieur Gentil, bon citoyen qui souhaiterait s'armer devant la montée des violences dans son quartier, en sera empêché par l'État.
La loi anti-armes ne protège pas: elle désavantage juste ceux qui ne demandent qu'à s'en servir de façon défensive.

L'État devient alors celui qui désarment des victimes potentielles tout en étant absolument inefficients à désarmer ceux qui n'auront jamais besoin d'un quelconque accord de sa part.
Comme d'habitude, l'État nous démontre sa parfaite inutilité et sa fonction de nuisible.
=> Dernier argument: "Se servir d'une arme est trop difficile, trop stressant!". C'est exact.
Mais ce n'est pas le sujet: je fais du droit, et cet argument n'est pas du droit. C'est du conséquentialisme.
Défendre sa propriété est légitime, c'est tout. Par ailleurs, ne supposez pas que parce que VOUS seriez stressé, je le serais aussi. Qu’en savez-vous?
Cessez de penser à la place des autres. Ils ont un cerveau et un libre-arbitre. Laissez-les faire.
Des lois qui protègent l'État
Évidemment, dans une société armée, la police perd de son intérêt pour l’État. Son efficacité comme outil de violence légitime s'amenuise.
Le cadre sociétal de la société armée devient plus dissuasif pour tout agresseur... et pour l'État!
Bien sûr, légitimer le port d'arme ne signifie pas que chaque individu va soudainement s'armer.
Cela veut dire qu'on laisserait la possibilité à chacun de le faire (= se défendre).
Alors, qui souhaite t-on protéger avec ces lois? Les individus d'un territoire...
ou son État ?